Tout au contraire c'est pendant l'exploration de ces îles Egéennes que mon fidèle petit Dax va accéder à son tour (après les mille miles d'Alizée) au 1000° de tous ces kilomètres (lui, il marche au km) que nous avons, à ce jour, parcourus ensemble à la découverte et sur les routes sinueuses des îles grecques ! Merci à lui et à sa bonne volonté, il a gravi des sommets, franchi des détroits et des canaux dont celui de Corinthe (et il est peut-être le premier Honda Dax du monde à l'avoir fait !!), roulé sur des pistes que le Paris-Dakar ne rougirait pas d'emprunter, en revanche il a gagné quelques points de rouille supplémentaires, l'air marin ça ne creuse pas que l'estomac. Ce millième kilomètre a été avalé (à vive allure et sans casque comme d'habitude) sur l'île de Paros dont je parlerai bientôt, à ne pas confondre avec Poros pour laquelle c'est déjà fait.
De retour de mon escapade dans les iles Argo-saroniques (et non pas Sardoniques ou pire, Sado-argotiques !) d'Hydra et Spetses, j'ai goûté à nouveau quelques jours à la douceur de vivre de Poros. Et puis en ce matin du 01° octobre, comme pour mieux conjurer l'égrènement des jours qui peu à peu nous mène irréversiblement vers l'automne, je décide d'orienter l'étrave d'Alizée vers les Cyclades, ce chapelet (tant qu'on est dans les grains) d'îles à l'Est du golfe d'Athènes, dont le simple énoncé évoque irrésistiblement et tout ensemble le soleil, la chaleur, les vacances, la mer, les maisons blanches à toiture-terrasse et aux volets bleus....allons vérifier tout cela !!
Cela faisait plusieurs jours que je n'avais pas revu mes cop's Karl et Miki et je n'arrivais pas à les joindre par VHF non plus, je ne savais donc plus où ils se trouvaient. Et voila qu'en mettant le cap sur Kea (qui n'est pas une île suédoise), je vois un un petit voilier au loin qui me fait immanquablement penser à eux. Mile aprés mile, je m'en rapproche et je te le donne en mille (marin bien sûr) : c'est eux ! Petit conciliabule sur la VHF, ils se dirigent vers Kea, c'est aussi ma destination, alors on se dit à plus tard. Malencontreusement la mer se durcit beaucoup avec une houle croisée et abrupte assez inconfortable déjà à bord d'Alizée :
et je m'imagine que sur "Yann" leur bateau, la progression ne doit pas être simple...plus tard dans la journée ce sont les vents qui montent en gamme et il y a déjà bien longtemps que leur voile a disparue de mon horizon. Dans ces conditions difficiles Alizée file un bon 7 noeuds tout de même et les miles défilent rapidement (mais non pas toi l'Emile, c'est pas encore le 11 novembre !). Malgré tout, je parviens à Kea à la tombée du jour, le vent étant toujours bien présent, et je mouille dans la baie d'Ormos Vourkari (qui rira le dernier) en étant bien persuadé que je ne verrai pas mes cops ce soir-là.
En fait de soir je ne les reverrais même plus du tout, puisqu'ils m'ont raconté par mail quelques jours plus tard s'être arrêtés à Sounion à une quinzaine de milles de Kea, et qu'ils continuaient en direction du Nord vers Evvia où un chantier naval les attendait afin d'hisser Yann à terre pour travaux sur la coque et hivernage. Mes p'tits loups si vous me lisez je vous embrasse ;-) et je vous dis à bientôt,
ce fut un réel plaisir de faire votre connaissance et d'avoir été pour un temps, le témoin privilégié de votre belle aventure !
Je n'ai pas beaucoup d'info sur Kea, et de plus il y a peu de places à quai. Avec un quinzaine de mêtres de fond devant les quais et des rafales assez violentes soufflant droit dessus je décide que l'amarrage y serait trop aléatoire, surtout pour y laisser le bateau pendant que je vais explorer l'île.
(le temps quand même de faire une 'tite photo et à table !!)
Le lendemain matin je décide donc de faire l'impasse et mets les voiles en direction de Kythnos, une île située à son sud. Ce faisant, je passerai non loin du lieu du naufrage du Britannic, sister-ship du Titanic, qui a coulé ici pendant la guerre en tant que navire-hôpital, en ayant à son bord une infirmière répondant au nom de Violet Jessop, déjà préalablement rescapée du naufrage du Titanic ! Si ça c'est pas une vocation ...!!
Je progresse donc en direction de Kythnos en évitant les (mauvaises) mines puisque c'en est une qui apparemment fût la cause de cette fortune de mer. Petite navigation sans encombre pour ma part, poussé, donc avec un certain confort, par un vent néanmoins soutenu. Ce qui n'est pas forcément la même chose lorsque, pour les mêmes conditions, on a ce même vent dans le nez, la preuve par l'image :
Sur Nisos Kythnos, je pose mes amarres à Merikhas et enfourche mon bolide pour aller, ce qui dans les Cyclades deviendra désormais presque une religion, visiter la Chora. Alors on dit Chora ou Hora, ce qui signifie village et qui est, dans ces îles, bien souvent le nom de la ville principale. De ce fait, si un jour un grec vous dit habiter à Chora, et bien cela ne vous renseignera pas du tout, étant donné qu'il y a quasiment une ville de ce nom par île !
(...en route vers la Chora)
C'est ma première Chora, je suis enchanté ! Quel luminosité, quels contrastes ! quelle propreté aussi !
A Propos (mais non ce n'est pas encore une île, pffff....) si vous allez visiter une Chora, petit conseil, prenez vos lunettes de soleil : avec tout ce blanc qu'est ce qu'on ramasse dans les mirettes ! ;-)
Allez une petite vidéo pour finir, et puis je vous libère pour ce soir,
A bientôt...!
merci pour les tites vidéos, impressionnant la première par gros temps! Bravo Capitaine!!
RépondreSupprimerEt encore un endroit bien sympathique, mais oui tout ce blanc avec le soleil doit être bien fatigant pour les yeux, ne pas égarer ses lunettes de soleil!!